pas
un jour sans LEOTARD
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CV Gaëlle Graf et Giorgio
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J’ai prétendu être
pur, et le Monde s’en est moqué, et
j’ai
plaint le monde comme un jeu
mal joué, un jouet reçu sans
joie, dans la nostalgie des merveilles.
(P. Léotard)
Pour
cet homme et cette femme, l’univers et les mots de Léotard
sont le terreau de leur reconnaissance. Puis,
l’envie de partager, de s’inventer
une nouvelle vie à deux devient plus
forte et fait exploser le carcan Léotard.
Cette rencontre les aura délivrés
des illusions passées en vivant dans
l’avenir du présent:
Le
temps d’un souffle
plus tard, on se tiendra debout
Ta main dans la mienne nous fera pousser
des ailes
A le vivre de si près, ça ressemble à un
rêve doux
Et à bien nous regarder, nos rides
rigolent d’elles-mêmes.
Tu auras ton jardin et
moi mes secrets
On connaîtra nos larmes cachées
derrière un rire
Les graines qu’on a plantées
prendront des airs de fête
À les regarder pousser, elles nous
feront grandir.
Et si les journées
filent, la nuit tu me retiens
À nous deux on a trente ou quatre-vingts
printemps
On ne sait plus compter, et ça ça
nous va bien
Et qu’au loin on entend le tic-tac
du présent.
(Ceci n’est pas une
chanson d’amour, Gaëlle Graf) |
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Photo © Jeanne
Quattropani
Cher Léotard,
Tu m’emmerdes. Profondément. Tu
viens remuer là où c’est pas
bien cicatrisé. J’ai pas eu besoin «au
balcon de pendre ma chemise pour te montrer mon
coeur», mais sache que ça saigne.
Je me reconnais dans ta solitude, la révolte,
la mélancolie, ce besoin d’amour immense
et ces foutus sentiments fracassés.
Tu m’emmerdes car je suis intimement touchée
par ta sensibilité exacerbée, bourrée
d’émotions, ta tendresse fragile et
cette force perpétuelle qui s’expriment à travers
tes éclats de vers.
Ta voix porte en elle toute
la fatigue, la tristesse des anciens alcools,
elle titube. Ma voix, elle, est celle d’une femme plus jeune que l’âge
que tu avais quand tu as enregistré tes
disques. Et je sais que tes mots sonneront différemment
dans ma bouche
(Gaëlle Graf)
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