pas un jour sans LEOTARD
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CV Gaëlle Graf et Giorgio Brasey (téléchargement des pdf - 36ko)

J’ai prétendu être pur, et le Monde s’en est moqué, et j’ai plaint le monde comme un jeu
mal joué, un jouet reçu sans joie, dans la nostalgie des merveilles.
(P. Léotard)

Pour cet homme et cette femme, l’univers et les mots de Léotard sont le terreau de leur reconnaissance. Puis, l’envie de partager, de s’inventer une nouvelle vie à deux devient plus forte et fait exploser le carcan Léotard. Cette rencontre les aura délivrés des illusions passées en vivant dans l’avenir du présent:

Le temps d’un souffle plus tard, on se tiendra debout
Ta main dans la mienne nous fera pousser des ailes
A le vivre de si près, ça ressemble à un rêve doux
Et à bien nous regarder, nos rides rigolent d’elles-mêmes.

Tu auras ton jardin et moi mes secrets
On connaîtra nos larmes cachées derrière un rire
Les graines qu’on a plantées prendront des airs de fête
À les regarder pousser, elles nous feront grandir.

Et si les journées filent, la nuit tu me retiens
À nous deux on a trente ou quatre-vingts printemps
On ne sait plus compter, et ça ça nous va bien
Et qu’au loin on entend le tic-tac du présent.

(Ceci n’est pas une chanson d’amour, Gaëlle Graf)

Photo © Jeanne Quattropani

Cher Léotard,

Tu m’emmerdes. Profondément. Tu viens remuer là où c’est pas bien cicatrisé. J’ai pas eu besoin «au balcon de pendre ma chemise pour te montrer mon coeur», mais sache que ça saigne. Je me reconnais dans ta solitude, la révolte, la mélancolie, ce besoin d’amour immense et ces foutus sentiments fracassés.

Tu m’emmerdes car je suis intimement touchée par ta sensibilité exacerbée, bourrée d’émotions, ta tendresse fragile et cette force perpétuelle qui s’expriment à travers tes éclats de vers.

Ta voix porte en elle toute la fatigue, la tristesse des anciens alcools, elle titube. Ma voix, elle, est celle d’une femme plus jeune que l’âge que tu avais quand tu as enregistré tes disques. Et je sais que tes mots sonneront différemment dans ma bouche
(Gaëlle Graf)